La définition courante du terme « transidentité », que l’on peut trouver par exemple sur Wikipédia (*) est la suivante :
« La transidentité est le fait, pour une personne transgenre, d’avoir une identité de genre différente du genre assigné à la naissance. »
Cette définition ne me plaît pas trop car l’expression « genre assigné à la naissance » semble signifier que le genre est assigné arbitrairement par une autorité, un organisme ou des individus. Or le genre d’une personne, à sa naissance, est logiquement déterminé par la génétique de son corps physique. Dans la majorité des cas (plus de 99%), un bébé avec un corps masculin deviendra un garçon, puis un homme ; un bébé avec un corps féminin deviendra une fille, puis une femme. Le genre de leur corps physique leur paraîtra approprié, en adéquation avec la personne qu’ils/elles veulent incarner, physiquement et socialement.
Venons-en aux personnes transgenres. Elles vont, de leur côté, être confrontées à une inadéquation entre le genre de leur corps physique et la personne qu’elles sont au plus profond d’elles-mêmes. Condamnées à devoir « faire avec » un corps qui ne leur correspond pas, elles devront également jouer socialement le rôle qui y est logiquement associé : être un homme ou une femme, alors que ce n’est pas ce qu’elles sont réellement, au-delà de leur enveloppe corporelle.
Il me semble important de rappeler ici que nous ne sommes pas nos corps, nous avons des corps. Je vous suggère également de lire l’article « Les constituants de l’identité de genre » si cela n’a pas encore été fait.
Ainsi, je remanierais la définition du terme « transidentité » de la manière suivante :
« La transidentité est le fait, pour une personne transgenre, d’être confrontée à une discordance entre le genre de son corps physique et l’identité de genre de son Soi profond. »
Exprimé avec une connotation plus spirituelle, la définition pourrait être la suivante :
« La transidentité est un trouble d’incarnation où se fait ressentir une discordance de genre entre l’âme et le corps physique d’une personne. »
Ou encore :
« L’expérience de la transidentité est un trouble d’incarnation où se manifeste une discordance entre le genre du corps physique d’un individu et l’affinité de genre dominante émanant de son Soi supérieur. La profonde souffrance qui en découle, appelée dysphorie de genre, s’explique principalement par le fait que le Soi supérieur des personnes transgenres est entravé dans son aspiration à vibrer et rayonner à sa juste et unique fréquence. »
Peu importe qu’une personne effectue ou n’effectue pas de « transition de genre », peu importe sa manière de vivre, de se comporter dans la société ; si elle ressent cette discordance de manière flagrante et durable, c’est qu’elle vit une expérience de transidentité et peut se considérer comme une personne trans(genre).
(* Ne pas oublier de prendre avec du recul tout ce que l’on trouve sur Wikipédia, car cette encyclopédie, contrairement à ce qu’elle prétend, n’est pas du tout « libre ». Tous les sujets sensibles, en particulier politiques, sociaux, médicaux etc. sont entièrement contrôlés et orientés par des instances obscures.)