Depuis des millénaires maintenant, la majorité de nos sociétés ont été fondées sur un système patriarcal qui a donné presque systématiquement le pouvoir aux hommes, en reléguant les femmes au rang de servantes bien soumises, ou au mieux au rang de mères, compagnes ou filles certes respectées mais destinées à jouer à un rôle secondaire au sein de la société.
Mais pourquoi le patriarcat a-t-il à ce point pris le dessus ? Il est certain qu’à travers les siècles, certains pouvoirs ont tout mis en œuvre pour que les choses ne changent pas, autant dans les sphères religieuses que politiques. Tout a été mis en place pour que les femmes soient écartées des positions les plus importantes, gages de pouvoir et d’influence. Quelles absurdités n’ont pas été proclamées afin de dénigrer les personnes de « sexe faible » par rapport à un soi-disant « sexe fort » ? Quels crimes inqualifiables n’ont pas été commis afin d’imposer le silence ou briser toute activité féminine suffisamment conséquente pour faire de l’ombre au système établi ? Accusées d’être frivoles et sans intellect, ou plus sournoisement d’être des pécheresses pratiquant la sorcellerie, un nombre considérable de femmes ont été siècle après siècle entravées, calomniées, abusées, torturées, assassinées…
Je ne vais pas m’attarder sur toutes les absurdités, injustices et horreurs dont tant de personnes ont souffert sous prétexte qu’elles étaient nées du genre féminin. Mais ce que nous pouvons relever, c’est le lien évident à établir entre tout ce qui s’est passé et une société dominée par la force et la ruse. Car c’est principalement la force brute qui a permis au patriarcat de s’emparer du pouvoir, puis de le conserver en s’appuyant sur toutes sortes de manipulations.
Heureusement, nous avons pu constater les grands progrès qui ont été réalisés ces quelques dernières décennies, et petit à petit l’égalité des droits entre femmes et hommes devient enfin complète. Je parle bien-sûr d’une égalité de droits. Car contrairement à ce que préconisent certains mouvements féministes, femmes et hommes doivent non seulement préserver leurs spécificités, mais clairement mettre en valeur leurs différences. Les atouts et les fragilités de chaque genre doivent être honorés en tant que tels, ceci bien-sûr dans le respect des autres. Une étape importante doit encore être franchie : les femmes ne devraient plus avoir besoin d’imiter des comportements masculins pour se réaliser en privé comme en société, mais simplement être qui elles sont, en célébrant sans retenue leur féminité. De leur côté, beaucoup d’hommes devraient enfin évoluer et comprendre que ce n’est pas parce qu’ils ont plus de muscles qu’ils sont supérieurs aux femmes…
La force physique (utilisée à mauvais escient) et le patriarcat sont à mon avis l’apanage de ce matérialisme qui a été si dominant par le passé. Or l’humanité, certes progressivement et dans la douleur, évolue inexorablement vers une ère post-matérialiste. Ce nouvel âge, que l’on appelle également l’ère du Verseau, verra le grand retour du Féminin Divin sur Terre, qui pourra à nouveau pleinement s’exprimer et rayonner à travers les êtres humains. Les deux principes d’énergie masculine et féminine vont enfin être équilibrés, se compléter et vibrer en parfaite harmonie.
La force, l’action et le pouvoir ne seront qu’au service du cœur, de l’amour et de la spiritualité. Nos sociétés auront pour valeurs le respect, l’empathie et la bienveillance.
Mais tout cela, c’est à nous de le construire. À nous de recevoir ces magnifiques énergies féminines trop longtemps étouffées et rejetées. À nous de sortir de la peur, de la conformité, et de l’égoïsme. À nous d’ouvrir notre cœur, de lâcher prise, de suivre nos intuitions. À nous d’accueillir et de chérir notre Déesse-Mère, en protégeant et en embellissant Sa merveilleuse création !