Cet article est une réflexion sur ce grand désaccord à propos de l’appellation et de la reconnaissance des femmes transgenres en tant que « femmes » (*). Mon opinion sur le sujet est que les deux camps farouchement opposés ont à la fois raison, et à la fois tort, leur maladresse étant d’aborder le sujet sous le mauvais angle.
Trop souvent, la problématique de la transidentité est réduite à son aspect purement matériel, alors qu’elle devrait être considérée en tenant compte à la fois de sa dimension matérielle et de sa dimension spirituelle. Je recommande ici la lecture des « Textes importants » pour mieux comprendre ma vision des choses.
Lorsque d’aucuns prétendent qu’une personne ne peut pas « changer » de genre car ce dernier est défini génétiquement lors de la naissance, ils ont raison. Oui, en effet, peu importe la quantité d’hormones et le nombre d’opérations chirurgicales, un corps physique conservera sa nature mâle ou femelle. Sauf qu’ils s’attachent à ce constat et oublient complètement de s’interroger sur la partie spirituelle qui compose chaque individu. Tandis que le corps physique n’est qu’une enveloppe, un véhicule voué à disparaître, il existe au-delà de cette incarnation temporaire une partie éternelle qui fait de nous ce que nous sommes, qui constitue notre essence véritable. Cette dernière, appelons-la notre âme, peut se caractériser par une polarité de genre dominante, qui n’est pas toujours en adéquation avec le genre de notre corps physique. Et je ne parle même pas ici de tous les corps subtils qui nous composent également.
Or le corps physique n’est qu’une interface utilisée par notre conscience pour interagir dans le monde matériel. Si nos yeux nous permettent de voir, ou nos oreilles d’entendre, lorsque notre corps meurt, nous continuons non seulement de voir et d’entendre, mais cela même de manière infiniment plus puissante ! (Voir états modifiés de conscience, EMI, etc.)
Prenons un exemple : une personne est aveugle car ses yeux sont atteints d’un dysfonctionnement. Lorsque cette dernière décède elle va retrouver la vue, car sa vision ne sera plus dépendante de l’interface que constituait son corps. Il en va bien-sûr de même pour le cerveau, simple organe de traitement au service de la conscience.
Lorsqu’une âme femelle (je simplifie) s’incarne dans un corps mâle et qu’une conscientisation s’ensuit, c’est dans ce cas le genre, en termes par exemple de morphologie, qui est à l’origine d’un trouble puisque le corps physique, en tant qu’interface, ne correspond pas. Mais l’âme, elle, reste femelle en amont de cette interface mâle…
Par conséquent, quand bien même une personne ne peut effectivement pas changer le genre de son corps d’un point de vue « biologique », si au-delà de son incarnation sa polarité de genre dominante est féminine, d’une certaine manière elle est aussi une femme.
Oui, et c’est maintenant que je vais contredire l’autre camp, j’ai bien écrit « d’une certaine manière ». Car elle ne peut pas être considérée comme une femme « tout court ». Malgré toutes les aides de la médecine pour effectuer une éventuelle transition, son corps restera masculin. Cela peut être source de grande souffrance, je sais de quoi je parle, mais le déni n’est pas salutaire : une femme trans n’est pas une femme « tout court », c’est une femme « trans » ; en tout cas jusqu’à la fin de sa présente incarnation.
Nous sommes des femmes qui expérimentons une incarnation masculine, voilà une description que j’aime bien utiliser. Ou alors dit de manière plus caricaturale, nous sommes des femmes emprisonnées dans un corps d’homme. Mais nous ne pouvons pas prétendre être des femmes comme les autres. Cela relève du simple bon sens.
Ainsi, à propos de la problématique de la transidentité, un grand nombre de gens devraient prendre le recul nécessaire, s’interroger peut-être sur leur approche unilatérale des choses et se souvenir de cette réalité : un être humain ne se définit pas uniquement par son corps physique. Il est donc vraiment temps d’arrêter de stigmatiser les personnes trans. Les discours moqueurs ou haineux ne révèlent que la bassesse d’esprit des individus qui en sont à l’origine…
Mais d’autre part, j’invite toutes les personnes trans à ne pas se laisser happer par cette folie déployée actuellement dans notre société, où revendications absurdes et actions grotesques deviennent de plus en plus courantes (voir l’article « Transidentité : que de conceptions erronées ! »)
Car, à l’inverse de ce que prétendent les entités qui se cachent derrière toutes ces idéologies, c’est en réalité la division voire la haine qu’elles veulent générer au sein de la population.
Il est primordial de comprendre que tout ce qui se passe actuellement fait partie d’un projet beaucoup plus vaste, et ne sert pas du tout la cause et les intérêts des personnes trans !
J’invite également toutes les personnes trans à se connecter avec leur intériorité, avec leur essence spirituelle, et elles verront à quel point elles sont de belles âmes, et que leur transidentité n’est peut-être qu’un défi d’incarnation au service d’un apprentissage et d’une expérimentation profitables à leur évolution.
(* il y a évidemment une équivalence pour les hommes transgenres)