Dans cet article, je vais tâcher de répondre à la question suivante :
« Pourquoi, depuis la nuit des temps et dans toutes les sociétés, des personnes sont-elles transgenres ? »
Je vous expose ici mon avis. Il s’agit simplement de l’hypothèse qui me parle le plus, et je ne prétends ni qu’elle correspond parfaitement à la réalité des choses, ni qu’elle serait la seule et unique explication.
Je souhaite qu’elle puisse aider tout individu souffrant de dysphorie de genre à comprendre que son expérience de vie, aussi difficile et étrange soit-elle, est aussi la résultante d’une profonde connexion avec son âme et sa vraie nature.
Et quant à toutes les personnes cisgenres, c’est-à-dire dans la « norme » et sans préoccupation de concordance de genre, j’espère que cela les aidera à mieux concevoir et accepter cette particularité qui touche certes une minorité de gens, mais qui est néanmoins bien réelle.
Il est primordial de nous rappeler que nous ne sommes pas nos corps. Nous « avons » des corps. Car nous sommes des êtres en constante évolution, nous qui venons de la Source, couramment appelée Dieu. Afin d’apprendre, expérimenter, et nous améliorer, nous nous incarnons parfois dans la matière, en vivant par exemple temporairement dans un corps d’être humain.
Je ne vais pas m’attarder ici sur le sujet de l’incarnation dont parlent tant de courants spirituels, car ceci est désormais devenu une évidence grâce à la multiplicité de témoignages provenant d’individus de tout âge et toute culture. (Voir états modifiés de conscience, EMI, etc.)
Nous expérimentons ainsi un nombre plus ou moins conséquent de « vies » terrestres à travers nos différentes incarnations, et celle que nous sommes en train de vivre actuellement n’est qu’une histoire, un « épisode » parmi tant d’autres. Nous pouvons autant nous incarner dans le corps d’un homme que celui d’une femme. Cela signifie que chacun et chacune a été tantôt homme, tantôt femme dans ses autres vies. Cela est attesté par de multiples témoignages de régression dans des vies antérieures.
Comme conséquence logique, nous pourrions en conclure que le genre n’existe que durant le temps d’une incarnation, et qu’au-delà de nos vies dans la matière, soit nous ne possédons pas de genre, soit les deux à la fois… Sauf que deux éléments substantiels nous montrent que les choses sont plus complexes et subtiles qu’elles n’y paraissent. Premièrement, les contacts et expériences des médiums montrent que certaines âmes ont une affinité flagrante avec l’un des deux genres, qu’elles choisissent majoritairement lors de leurs incarnations. Et deuxièmement, beaucoup d’entités présentes dans ce que l’on appelle communément l’au-delà, comme les fameux « guides », prennent généralement une forme soit masculine soit féminine.
Ceci montre bien qu’au niveau de notre « Soi supérieur » existe vraiment une sorte de polarité de genre dominante, en tout cas dans certains plans vibratoires. Il y a alors une propension naturelle à vibrer et rayonner une énergie plutôt masculine ou plutôt féminine.
Toutes les expérimentations que nous réalisons à travers cette multitude de vies différentes et qui font de nous ce que nous sommes au-delà d’une simple incarnation, tout cela informe notre divine essence et nous rend uniques au sein du Tout. Et c’est probablement dans cette unicité de notre être qu’existe cette polarité dominante, laquelle peut d’ailleurs supposément évoluer et changer, voire disparaître…
Par conséquent, lorsqu’une personne se reconnecte profondément à son « Soi supérieur », souvent en bas âge, mais aussi lors d’étapes importantes dans sa vie ou à la suite d’expériences spécifiques, si le genre de son corps physique ne correspond pas à la polarité de genre dominante de son âme, le risque de souffrance lié à cette inadéquation est évident. Elle peut alors soit refouler sa vraie nature, ce qui est souvent favorisé par la pression sociale et l’obligation de « faire avec » son corps, soit rester connectée et accueillir sa transidentité.
C’est pour cela que les individus transgenres ne doivent absolument pas se sentir « défaillants », et encore moins culpabiliser. Ce qu’ils vivent est d’un certain point de vue magnifique car c’est dans ces moments où ils ressentent cette inadéquation qu’ils sont le plus connectés à leur être véritable. Le défi est certes très conséquent car il s’agit pour eux de trouver un moyen de concilier leur vraie nature avec celle qui leur est imposée par leur corps physique temporaire…
Pour la majorité qui n’est bien-sûr pas confrontée à cette inadéquation de genre, j’espère que cet article lui a apporté des éléments lui permettant de comprendre pourquoi les personnes transgenres existent, mais également pourquoi ces dernières ne doivent être ni moquées ni méprisées, car ce qui fait leur particularité n’a en soi rien d’absurde ou de grotesque.