Il est temps pour moi d’écrire sur une expérience de vie à la fois magnifique et pourtant synonyme de beaucoup de souffrance. Les raisons pour lesquelles je désire la partager sont diverses : il y a tout d’abord le besoin d’exprimer qui je suis réellement, au-delà des apparences. Puis il y a une volonté de clarifier les choses sur un sujet qui est tellement mal compris par la majorité des gens. Et enfin, et c’est peut-être le motif le plus exaltant, le souhait d’élargir la thématique à des réflexions d’ordre spirituel.
Dans cet article, je vous annonce ce qu’il en est de manière très concise, directe, un peu caricaturale, ce qui va peut-être vous surprendre, vous choquer, ou carrément vous faire rire. Mais si vous êtes en train de consulter ce blog, c’est que vous avez déjà une petite idée de quoi il s’agit.
À travers ce blog, je vais développer un grand nombre d’explications, opinions ou hypothèses qui je l’espère vont vous aider à mieux appréhender mon vécu, mais aussi celui de tous les gens confrontés à une expérience similaire.
Le sujet est hélas entouré d’incompréhension, de préjugés ou de généralisations simplistes. Soyons réalistes : seule une personne dans une situation semblable sera à même de vraiment comprendre la profondeur de ce défi de vie.
Pour toutes les autres, je pense que mettre de côté les vieux réflexes de comparaison et de jugement sera déjà un bon début…
Au moment où j’écris ces lignes, autant pour mon entourage que pour la société, je suis un homme dans la quarantaine relativement « normal ». Je crois pouvoir dire en effet que les gens me perçoivent comme quelqu’un qui, autant dans son comportement que son apparence ou ses attitudes, ne semble pas trop sortir de la norme.
Pourtant, malgré les impressions, ce n’est pas le cas. Car en réalité, aussi étrange que cela puisse paraître, au plus profond de moi, je suis… une femme.
Attention, je ne prétends pas que mon corps et mon personnage social sont ceux d’une femme, car ils ne le sont évidemment pas. Cependant, mon vrai moi, ma conscience ou mon âme, appelez-la comme vous le voulez, a sans équivoque une polarité féminine dominante.
En d’autres termes, nous pourrions dire que je suis comme une femme « emprisonnée » dans un corps masculin, définie par une image sociale qui ne me correspond pas, et donc fortement limitée dans mes possibilités de rayonnement et d’épanouissement.
Les personnes comme moi sont appelées de nos jours des femmes transgenres ou plus simplement femmes trans. Ce terme me plaît assez car il s’appuie sur la vraie nature de l’individu et non sur le genre de sa présente incarnation, déterminé par son corps physique.
À noter qu’à l’inverse, le terme « homme trans » s’applique aux personnes qui sont nées dans un corps féminin mais sont des âmes à polarité dominante masculine.
Pour les lecteurs qui trouveraient tout cela absurde ou grotesque, je peux déjà les aider dans leur raisonnement en mettant en avant une réalité que trop d’êtres humains ont hélas oubliée de nos jours : nous ne sommes pas nos corps ; nous avons des corps.
Nous sommes beaucoup plus qu’un corps physique. Nous sommes des âmes immortelles incarnées le temps d’une vie dans un corps provisoire. Et des vies terrestres, nous n’en expérimentons pas qu’une seule…
Mais ceci sera approfondi dans d’autres articles…